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Publié le 18/02/2022

Numérique et présidentielle 2022 : que proposent les candidats ?

Quelles idées ressortent le plus chez les candidats à la présidentielle 2022 concernant le numérique en général ? Zoom sur quelques grandes propositions.

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Le numérique, une préoccupation pour beaucoup de candidats à la présidentielle

Au mois d’avril 2022, les Français rejoindront les urnes pour élire leur nouveau président de la République. Nous avons parcouru le programme de tous ceux qui rêvent d’être califes à la place du calife pour connaître leurs projets concernant Internet, le numérique ou les nouvelles technologies. Plus qu’aux candidats, nous nous sommes intéressés aux idées. Autrement dit, vous ne saurez pas pour qui on veut voter ! Contentons-nous de lister les propositions redondantes, en essayant de parler un peu de tout le monde (même de ceux qui ne sont plus dans la course). Certains candidats s’en soucient visiblement plus que d’autres. Alors, quelles grandes idées ressortent le plus pour l’instant ?

Internet, on en a tous besoin (même quand on vit à Camembert)

L’accès à Internet pour tous est une mesure qui revient dans le programme d’un grand nombre de partis politiques. Beaucoup de promesses sont faites pour améliorer activement la couverture réseau de tout le territoire par la pose d'antennes ou le raccordement à la fibre optique. Jean Lassalle prévoit même des sanctions pour pénaliser les opérateurs en cas de non-couverture d’un secteur ! Internet est en phase de devenir un droit, ce n’est plus qu’une question de pognon. 


Si le nombre de zones blanches numériques diminue, il existe encore en France des communes où l’Internet mobile est absent. Ce n’est pourtant pas parce que l’on vit à Arnac-la-Poste (1000 habitants), Camembert (228 habitants) ou Rochefourchat (1 habitant), que l’on n’a pas envie de regarder Netflix entre la traite de la vache et la moisson du champ. « Ils ont marché sur la lune en 1969, mais moi je n’ai toujours pas Internet en 2022 ». Plus personne ne veut entendre ça.

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La neutralité du Net : ne laissons personne à la traîne

Internet partout, c’est bien, sauf pour ceux qui ne savent pas s’en servir. Sur ce point, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot insistent beaucoup pour ne laisser personne à la ramasse. Ils mettent l’accent dans leur programme contre l’illectronisme : la difficulté pour certaines personnes à utiliser les outils numériques. Des services publics de proximité permettraient par exemple d’accompagner les citoyens pour leur apprendre à ne pas cliquer n’importe où.


Il faut aussi prendre en compte que la simplification administrative par les démarches en ligne a beaucoup accéléré avec Emmanuel Macron. Beaucoup de jeunes ne savent d’ailleurs plus coller un timbre sur une enveloppe. Cette numérisation de l’administration est aussi un sujet qui met tout le monde d’accord. Le nombre de cartes d’identité périmées, à cause de la flemme de se déplacer en mairie, devrait significativement réduire ces prochaines années.

Moraliser le numérique : pas de quartier pour la cyber-indécence ou la cyber-criminalité

Internet pour tous, partout, mais pas n’importe comment ! C’en est assez du déferlement des instincts primaires à travers les écrans. Il va falloir être poli, même sur les réseaux sociaux. Le cyber-harcèlement est bien sûr dans le viseur, Roussel veut même en faire une grande cause nationale. Chaque candidat a ses petites idées pour faire le ménage sur la toile. Anne Hidalgo insiste beaucoup sur la nécessité de garantir l’honnêteté de l’information et de stopper les fake news. François Asselineau mise sur des campagnes de prévention auprès des jeunes. Yannick Jadot et Fabien Roussel ont aussi dans le viseur la fin des algorithmes de recommandation omniprésents : ils ne veulent pas d'une intelligence artificielle pour penser à la place de la nôtre. Et attention les jeunes, Emmanuel Macron veut interdire pour de bon les smartphones dans l’enceinte des écoles primaires et des collèges. Mais si vous êtes malin, vous pourrez toujours passer à la montre connectée.


Bref, la bienséance numérique, c’est encadrer ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. La cybercriminalité n’est pas laissée pour compte. Ces gangsters braqueurs de banques, reconvertis en hackers, troquant les pistolets pour des ordinateurs de compétition. La cyber-défense, c’est déjà en cours avec le gouvernement actuel. Emmanuel Macron qui veut en faire une priorité nationale. Il a annoncé le recrutement d’environ 1500 cyber-combattants (le titre militaire des gros geeks). D’ailleurs en passant, si c’est un sujet qui vous passionne, le Ministère des armées a demandé à des auteurs de science-fiction d’envisager des scénarios sur le thème de la guerre du futur. Rassemblés sous le nom de la « Red Team », ce recueil de nouvelles est disponible en librairie depuis peu.

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Cyber-surveillance : souriez, vous êtes filmés !

Le terrain de la cyber-surveillance ne se contente pas du dark web ou du BIOS d’un système d’exploitation. Le sujet bouillant qui revient sur le tapis à chaque attaque terroriste, c’est la reconnaissance faciale ! On s’est habitués à la présence des caméras de surveillance dans les lieux communs. Ce sont des images précieuses pour retrouver des voleurs, des agresseurs, des violeurs ou le petit malin qui pensait filer en douce après avoir reculé dans votre portière. Mais… jusqu’où peut-on aller ? Pour ceux qui trouvent que la cyber-surveillance a ses avantages, une candidate sort du lot : Valérie Pécresse. Pour ceux qui n’aiment pas du tout cette idée, vous avez plus de choix de candidats. 


Valérie Pécresse prévoit dans son programme d’investir 5 milliards d’euros pour équiper les forces de police. Elle souhaite également modifier la législation pour mettre les technologies de surveillance au service du maintien de l’ordre et de la lutte anti-terroriste. Drones, reconnaissance faciale… Elle affirme clairement ses positions. D’autres politiciens sont au contraire absolument horrifiés par cette idée d’une surveillance numérique de masse et ses possibles dérives. Parmi les opposants, on retrouve Fabien Roussel, Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau et excusez-nous si on en oublie (il fallait l’écrire en plus gros dans le programme). Il y a plus d’opposants à la cyber-surveillance que de partisans. Mais il est tout de même conseillé aux citoyens qui ont des petits délits à se reprocher, de vite acheter une fausse moustache au cas où.

Am, Stram, Gram… comment encadrer le numérique (et chasser les GAFAM)

Si un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur, un français qui réussit à désinstaller Bing de son navigateur est un bon français. Le numérique prend vraiment une très grande place dans nos vies. Et les politiciens semblent se rendre compte… que tout s’est fait dans leur dos ? Ou qu’ils ont trop négligé la question ? Bref, aucun GAFAM n’est européen et ça leur reste en travers de la gorge. On pourrait se dire qu’il est un peu tard pour se réveiller. Mais ils y croient ! Les idées pour d����manteler les GAFAM fleurissent. Les grandes méchantes multinationales américaines ont-elles des sushis à se faire ? 


François Asselineau veut mettre en place un « Haut Commissariat du numérique ». Côté Pécresse, on parle plutôt d’un « Haut Conseil de la souveraineté économique et numérique » (plus il y a de syllabes, plus ça fait de points au Scrabble). Nicolas Dupont-Aignan propose de créer un cloud 100% français et 100% sécurisé qui ne met pas vos données personnelles à la merci des entreprises (mais de l’État). Mélenchon et Jadot se rejoignent aussi pour promouvoir les logiciels libres (qui existent depuis longtemps). La chasse aux GAFAM promet d’être sévère ! Ils doivent en faire des cauchemars. Mark Zuckerberg pourra au moins, lui, se réfugier dans le métavers si les choses tournent mal.


Les candidats se rejoignent tous sur le fait que les GAFAM doivent payer leurs impôts en France comme il se doit. Même Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont d’accord sur ce point (ce doit être une vérité universelle, comme les mathématiques). Ils sont suivis de Jadot, Pécresse, Macron, Zemmour, Langlois, Lassalle et Kuzmanovic (vous voyez, on fait des efforts pour parler un peu de tout le monde). On ne s’avance pas pour Philippe Poutou, Anasse Kazib, Christiane Taubira ou Nathalie Arthaud, car nous n’avons rien vu à ce sujet dans leur programme (et nous n’avons pas épluché tous les tweets, on vous l’avoue).

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Comment penser la sobriété numérique dans une société technophile ?

Aujourd'hui, personne ne peut être candidat à la présidentielle sans parler d'écologie dans son programme. Dans la machine à laver politique, le t-shirt vert a déteint sur les autres. La question de la pollution numérique revient souvent sur le tapis. On voudrait faire des efforts, mais sans ruiner le progrès. Alors c'est un terrible dilemme. 


Avec le déploiement de la 5G, on s'attend à une inondation d'appareils électroniques et robotiques. Les mines de lithium vont avoir du boulot. Mais c'est pour la bonne cause nationale. En tant que prédisent, Emmanuel Macron a pris le tournant de la 5G en fervent partisan de la relocalisation industrielle en France. Pourrait-on enfin concurrencer les usines chinoises en remplaçant les enfants par des robots ? Quant à Éric Zemmour, il semble plutôt emballé par la robotisation de l'agriculture. Elle permettrait de faire d'une pierre deux coups : se débarrasser de la main d’œuvre étrangère et des mauvaises herbes (sans produits phytosanitaires). C'est bien la première fois que l'immigration et l'agriculture sont deux sujets traités ensemble. 


Dans les mesures intéressantes mises en avant en faveur d’un numérique vert, Anne Hidalgo veut promouvoir la filière du reconditionné et encadrer la consommation énergétique des data-centers. Antoine Waechter mise sur l’implication personnelle des citoyens et une sensibilisation de masse. Philippe Poutou combat le livre numérique, cet assassin des librairies. Jean-Luc Mélenchon veut en finir avec le scandale écologique des écrans publicitaires numériques (il faut éteindre la lumière en partant, c'est la base).

En résumé : ça se chamaille, mais on leur trouve beaucoup de points communs

Les enjeux du numérique aux présidentielles 2022 sont globalement axés vers une même logique morale, économique et écologique. Il y a des disputes et des désaccords, forcément (on est en France). Mais dans les grandes lignes, on retrouve beaucoup d’opinions convergentes. La politique risque de se mêler de plus en plus du numérique ces cinq prochaines années. L’Union européenne a de grands projets pour rattraper son retard. Tout cela revient finalement à relocaliser le numérique et à se le réapproprier. Mangez bio, achetez français, tweetez européen ! Remplacez Facebook par le réseau social français Yubo pour être un bon citoyen. Faites vos recherches web avec Qwant. Pour être sexy à l’air du prochain quinquennat, il va falloir se dégoogliser les amis. On espère quand même que la cyber-armée sera à la hauteur pour protéger les programmes dont rêvent nos politiciens. Parce que de l’autre côté de l’Atlantique, ils ont quand même une sacrée longueur d’avance. Mais la France, le pays où a été inventé le Minitel, semble déterminée à retrouver sa gloire d’antan en revenant dans le game.

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Mise à jour de l’article après la clôture des parrainages

La clôture des parrainages a eu lieu ce vendredi 4 mars. Certains candidats à la présidentielle 2022 évoqués dans cet article n’ont pas réussi à obtenir les 500 parrainages. Voici la liste des 12 candidats aux élections présidentielles 2022 : 


  • Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), 
  • Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), 
  • Anne Hidalgo (Parti socialiste), 
  • Yannick Jadot (Parti écologiste), 
  • Jean Lassalle (Résistons), 
  • Marine Le Pen (Rassemblement national), 
  • Emmanuel Macron (La République en marche), 
  • Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), 
  • Valérie Pécresse (Soyons libres), 
  • Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste), 
  • Fabien Roussel (Parti communiste français), 
  • Éric Zemmour (Reconquête). 


C’est parti pour un match sanglant ! Nos 12 candidats réfléchissent sûrement en ce moment même aux pires punchlines à se cracher les uns sur les autres, comme des lamas. Bien sûr, on ne manquera pas de vous tenir au courant des décisions politiques relatives au numérique qui seront prises par le prochain président français.

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