Oh, quelle annonce intéressante de smartphone reconditionné. Jetons un œil sur ce vendeur, pour vérifier s’il est moins louche que le précédent. Ici, pas de doute : c’est bien une entreprise. Le siège social est en France, mais les produits sont expédiés depuis l’Espagne.
Indice n°1 : il y a des choses qui ne semblent pas cohérentes
Nous allons vérifier le numéro de SIRET sur le site societe.com. Il existe bien. L’entreprise réside en France. Par contre, l’activité mentionnée de la société est le « conseil en relations publiques et communication » (le code NAF / APE). Pas besoin d’être juriste pour faire la différence entre du conseil et de la vente de marchandises. Mais creusons un peu plus.
Indice n°2 : l’opacité continue
Nous retrouvons la fiche Google My Business du revendeur. Il y est présenté comme un « magasin de téléphonie ». Nous sommes déjà plus proches de la réalité. Ce magasin a-t-il un site internet ? Hum, bizarre. Nous tombons après quelques recherches sur un site qui porte exactement le même nom, mais c’est un site anglais. Il présente l’entreprise comme une société résidant en Angleterre. Ce site web ne comporte pas de page « mentions légales », qui aurait pu nous indiquer l’équivalent anglais du numéro de SIRET (company registration number). Pourquoi une société basée en France expédie-t-elle ses produits d’Espagne, en ayant un site anglais seulement ?
Le contact : essayons de passer en boutique
Nous appelons le magasin de téléphonie, pour demander si l’on peut passer à la boutique pour acheter un téléphone reconditionné sur place. La personne qui décroche nous indique qu’elle ne vend ses téléphones que sur la marketplace. Nous rappelons le lendemain pour demander si nous pouvons leur ramener un smartphone cassé pour réparation. On nous répond que le magasin ne reçoit pas de public. Pourtant, leur fiche Google indique qu’ils font bien de la vente sur place. Mais ce local n’est visiblement pas destiné à recevoir des clients. Le magasin a un avis positif de 5 étoiles sur Google. Bizarre, il est en polonais et même traduit, on ne comprend pas vraiment ce qu’il veut dire.
Le constat : si ce n’est pas transparent, il doit y avoir quelque chose à cacher
On ne peut pas tirer de jugement hâtif. Mais ce qui est sûr, c’est que tout cela manque de transparence. Où et comment les téléphones sont-ils reconditionnés ? Pourquoi sont-ils expédiés depuis l’Espagne ? À quoi sert ce magasin de téléphonie, s’il ne vend pas de téléphones sur place ? Si c’est un atelier de reconditionnement, pourquoi le stock est-il expédié d’Espagne ? Tout est assez flou. Nous ne portons aucune accusation. Mais le manque de transparence, c’est louche. Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a aucune trace à effacer. Et puis d’ailleurs, pourquoi faire compliqué quand on peut faire si simple ?