L'impact écologique des smartphones neufs et les solutions responsables

Smartphone et écologie : qu’avez-vous réellement dans la poche ?

Nous nous plaignons souvent que de nos jours, les smartphones sont trop grands. Peut-être que les fabricants de jeans n’ont pas su évoluer avec leur temps. Les poches de nos pantalons sont toujours conçues pour contenir des petits téléphones à clapet plutôt que des 7 pouces. Mais si les fabricants de jeans voulaient que nous portions le vrai poids de nos smartphones neufs, aucune poche ne suffirait.

Car dans la réalité, un smartphone pèse bien plus de 200g. Du moins, pour la planète. Voilà le coût écologique d’un seul smartphone neuf : 

• 90 kg équivalent CO2.
• 237 kg de matières premières.
• 83 800 litres d’eau.

Nous voulons vous expliquer en détail ces chiffres que vous avez peut-être déjà lu. Ils peuvent sembler incroyables. Et il est temps de vous montrer qu’ils ne sont pas exagérés. Suivons le parcours de fabrication d’un téléphone, afin de mieux comprendre l’impact écologique d’un smartphone neuf.

90 kg de CO2 : un smartphone neuf fait 4 fois le tour du monde avant d’arriver à vous

Une conception au soleil, dans les bureaux confortables

Le plus gros de l’empreinte carbone d’un smartphone neuf se tient dans le transport. Commençons par la conception du téléphone. Cette phase de recherche et développement a généralement lieu dans le pays où siège le constructeur. Aux États-Unis pour Apple, en Corée du Sud pour Samsung, en Chine pour Huawei, etc. En France, nous avions les smartphones Wiko, conçus près de Marseille. Mais la conception et la fabrication, ce sont deux choses bien différentes.

Des matières premières chinées un peu partout au meilleur prix

Pour fabriquer un smartphone, il faut mobiliser de nombreux pays à travers le monde. Si l’impact environnemental d’un smartphone neuf est si élevé, c’est principalement à cause des métaux qui le composent. Où trouve-t-on ces métaux ? En Asie, en Afrique, en Amérique du Sud ou en Australie. Aucun constructeur de smartphone ne centralise ses courses au même endroit. 

Des allers et venues pour la fabrication des pièces détachées

Les métaux qui composent votre smartphone proviennent de plusieurs mines différentes, éloignées les unes des autres. Les pièces détachées elles aussi sont fabriquées sur des sites de production différents, éparpillés à travers le monde. Et l’assemblage final a encore lieu ailleurs. Généralement, en Chine ou en Asie du sud-ouest : des pays où la main-d’œuvre coûte aussi cher qu’un paquet de chips en Europe. 

Et on retraverse le monde jusqu’à votre poche 

Pour terminer, il y a le transport du produit fini vers le consommateur. Si aujourd’hui nos téléphones sont de banals compagnons du quotidien, nous devrions plutôt les percevoir comme des objets précieux. Vraiment très précieux. Ils sont issus d’une ingénierie commerciale à très grande échelle et seule la mondialisation massive de l’économie permet leur existence. Un smartphone, c’est 90 Kg de CO2 parce que les trajets effectués au cours du processus de fabrication ne sont régis que par une seule logique : la baisse des coûts de production. Aucun agent de voyage ne vous aurait proposé un tel parcours chaotique et si peu optimisé pour des vacances.

237 kg de matières premières et 83 800 litres d’eau : bienvenue dans la mine

Voilà le ratio des métaux dans un téléphone : 

• 15 à 20% de cuivre 
• 10 à 15% de lithium pour la batterie 
• 10 à 15% de verre ou de céramiques 
• 25 à 30% de fer et dérivés (chrome, nickel, zinc…) 
• 0,5 à 1% de métaux rares (or, argent, platine, tantale, indium…) 

Mais alors, pourquoi parle-t-on de 237 kg de matières premières dans un smartphone, quand il pèse environ 200 grammes ? C’est parce qu’avant de trouver ces petites quantités de métaux, il faut creuser. Et là, on ne parle pas du trou que fait le chien du voisin dans votre jardin pour enterrer son os. Les exploitations minières ont un impact écologique désastreux sur la faune et la flore environnantes. En Europe, nous n’avons pas de mines de très grande envergure. Pourtant, nous avons aussi des sols ferreux. Mais l’import coûte tellement moins cher. Et une mine pollue tellement... Quand on voit tout le foin que font les gens pour une éolienne, personne n’osera jamais proposer la construction d’une mine en France. Alors comme le chien, nous préférons faire ça chez le voisin. 

Sur le côté, vous pouvez voir une photo de la mine la plus profonde du monde. Elle se situe en Afrique du Sud, à Tau Tona. Elle descend à presque 4000 mètres de profondeur et produit 15 tonnes d’or par an. On vous laisse faire le calcul du ratio « taille du trou / minerai extrait ». 

Si l’industrie minière a le grand rôle dans l’impact écologique d’un smartphone neuf, c’est aussi à cause de l’eau. Une mine ne peut pas fonctionner sans eau. Tous ces litres d’eau servent à bloquer la poussière lors des forages ou à faire fonctionner des machines hydrauliques. On parle bien de 83 800 litres d’eau pour un seul smartphone. Le marché mondial dépend tellement de ces exploitations minières à grande échelle que nous n’entendrons sans doute jamais parler de sécheresse à Tau Tona.

Existe-t-il des mines durables pour fabriquer des smartphones écoresponsables ?

Du point de vue des ressources naturelles, non. Une exploitation minière doit extraire des minerais. Pour y arriver, il faut creuser plus profondément chaque année. L’économie d’eau est techniquement possible, mais se ferait au détriment des conditions de travail et de la sécurité. Sous cet angle, le concept de « mine durable » n’existe pas. On ne part pas sur une exploitation forestière, où il est possible de replanter ce que l’on coupe. Les minerais que l’on soutire ne repoussent pas. Nous sommes bel et bien sur un stock limité. 

On pourrait appliquer le terme de « mine responsable » à des exploitations qui sont socialement respectueuses de l’humain. Ce serait le minimum. Mais près de 20% des minerais que nous utilisons proviennent de mines dites artisanales. Qu’est-ce qu’une mine artisanale ? C’est une exploitation qui utilise une très forte densité de main-d'œuvre à la place des machines. Oui, il s’agit bien de piocheurs à l’ancienne, qui sont parfois des enfants, travaillant dans des conditions sanitaires inacceptables. Selon l’association Global Dev, 2 à 4% de la population mondiale dépendrait de ces mines artisanales et de leurs conditions de travail dangereuses. 

Une mine ne peut être durable que d’un point de vue social. Pour réduire l’impact écologique de la fabrication d’un smartphone neuf, la seule solution est de minimiser la production de métaux.

Peut-on remplacer les métaux rares d’un smartphone par une alternative écologique ?

Il est possible de substituer certains matériaux. Samsung a par exemple développé une biorésine à base de graines de ricin comme alternative au plastique. Mais en ce qui concerne les métaux, c’est plus compliqué. 

• Le cuivre est un métal très conducteur qui n’a pas d’équivalent.
• L’antimoine est un excellent retardateur de flammes qui protège l’appareil de l’explosion en cas de surchauffe. 
• L’indium est un métal nécessaire à la fabrication des écrans tactiles.
• Le gallium sert à fabriquer des circuits intégrés, etc. 

Les métaux qui sont utilisés pour la fabrication d’un téléphone sont aussi très sollicités dans d’autres secteurs, comme la voiture électrique ou le BTP. Aura-t-on suffisamment de métaux dans le monde pour satisfaire tout le monde ? Bien sûr que non. Selon tous les spécialistes, des tensions d’approvisionnement sont inévitables. Et la raréfaction des ressources naturelles causera inévitablement des tensions géopolitiques. 

Est-ce qu’on est foutus ? Non, nous pouvons encore être optimistes. La transition vers un monde plus écologique est encore possible. Mais seulement à condition que nous, consommateurs, les 7,8 milliards d’êtres humains qui peuplent la terre, acceptions de changer nos habitudes. Pour réduire l’impact écologique d’un smartphone, il n’y a qu’une seule réelle solution : le reconditionnement (et en France, bien sûr, sinon on repart sur un tour du monde).

Acheter reconditionné : un petit geste pour vous, un grand geste pour la planète

On ne vous dit pas que le reconditionné peut sauver la planète parce que nous faisons du reconditionné. Chez Quel Bon Plan, nous faisons du reconditionné made in France PARCE QUE c’est une solution concrète. Et qu’il fallait bien que quelqu’un le fasse. 

Savez-vous combien de smartphones ont été vendus dans le monde en 2021 ? 1, 535 milliards. 

Cela veut dire que dans le monde, environ une personne sur 5 a acheté un nouveau téléphone. On ne vous dit pas là de vivre sans téléphone. Il y a le remplacement des vieux bouis-bouis qui fonctionnent mal. Les téléphones cassés ou perdus lors des sorties en boîte de nuit. Le téléphone volé à la sortie du métro. Votre ado qui a besoin d’un premier smartphone pour vivre sa vie sociale selon les codes du jour. Mais il est possible de faire tout cela en consommant bien. 

Acheter un téléphone reconditionné, c’est : 

• Économiser les 68 000 litres d’eau utilisés dans les mines (puisqu’on ne retourne pas dans la mine).
• Une empreinte carbone très faible, mais seulement si l’appareil est reconditionné en France.
• 237 kg de matières premières sauvées, puisqu’encore une fois, nous ne retournons pas dans la mine.
• De la création d’emplois qualifiés sur le territoire.
• Parier sur un avenir plus vert pour la planète 
• Œuvrer pour une vie plus rose dans les pays du tiers-monde, écrasés par la malédiction de la richesse de leurs sols.

Alors pour cette journée mondiale de l’environnement, découvrez notre boutique de smartphones reconditionnés en France. Et si votre téléphone va très bien, consultez les articles de notre blog militant dédié aux bonnes pratiques du numérique.