10 gestes éco-responsables simples pour réduire l’impact environnemental du numérique.

1° Choisir des équipements robustes, correspondant à nos besoins.

De nombreuses études scientifiques concernant le réchauffement climatique mettent au grand jour la part de responsabilité des nouvelles technologies dans la production de gaz à effet de serre et l’épuisement des ressources naturelles. Il y a deux types de pollution numérique : la hausse de la consommation énergétique (augmentation du nombre des serveurs pour le stockage des données, hausse de la consommation électrique des foyers, usines de production...) et les atteintes à la biodiversité (déchets électroniques, pollution chimique des batteries au lithium et autres éléments non recyclables, exploitations minières...).

La première chose à faire pour être un consommateur éco-responsable en matière de produits technologiques, c’est de cerner ses besoins. C’est à la fois un travail sur soi et une étude de marché. De quoi avez-vous besoin exactement ? Il s’agit finalement d’éviter les achats compulsifs et de bien choisir.

Pensez à anticiper vos besoins. Prenons par exemple l’option multi-sim d’un téléphone : elle pourra vous être utile si vous êtes dans l’attente d’une promotion au travail. Plusieurs critères sont à prendre en compte lors de l’achat d’un appareil numérique : autonomie de la batterie, puissance du processeur, capacité de stockage, applications compatibles, options diverses. Privilégiez aussi du matériel réputé pour sa solidité. Sur ce point, vous pouvez vous aider des avis clients et des comparatifs de produits.

2° Réparer au lieu de jeter : le geste écologique et économique.

C’est le geste écologique et économique par excellence ! Contrairement aux idées reçues, la réparation d’un appareil électronique est rentable (dans la grande majorité des cas). De nombreux tutoriels vidéo se trouvent facilement sur internet pour les plus courageux. Vous pouvez aussi faire appel à un magasin spécialisé ou un informaticien.

Il y a un grand nombre de petites ou grandes réparations rentables sur un appareil high-tech : remplacement d’écran ou de dalles tactiles, changement de batterie, remise en service d’un bouton, problème d’oxydation... N’hésitez pas à demander un diagnostic panne avant de jeter votre appareil. Concernant les pièces de rechange, vous pouvez en trouver sur de nombreux sites spécialisés (avec des kits d’outils).

3° Acheter et vendre sur le marché de l'occasion ou du reconditionné

Donner une seconde vie aux objets, c’est un geste essentiel pour réduire l’impact environnemental du numérique. Avant d’acheter du neuf, tournez-vous vers des magasins spécialisés dans la deuxième main.

Quelle différence entre un produit d’occasion et un produit reconditionné ? C’est très simple. Un produit d’occasion est revendu tel quel par un particulier ou un magasin. Un produit reconditionné est aussi un produit d'occasion, mais qui sera contrôlé par un professionnel. Le bon fonctionnement et la conformité de l’appareil sont alors passés au crible. Des réparations peuvent être apportées au besoin. Un appareil numérique reconditionné est garanti plusieurs mois, voire plusieurs années.

4° Bien gérer le stockage de ses données (boîte mail et cloud)

Inutile de s’encombrer, l’éco-responsabilité, c’est savoir se passer du superflu. La sobriété heureuse, c’est aussi valable dans sa boîte mail, le disque dur de son ordinateur et les espaces de stockage en ligne.

Toutes les données numériques sont stockées quelque part. Pour pallier aux besoins de stockage de toutes ces informations, il faut des serveurs. Ils sont réunis dans des datas centers, il y en a plusieurs milliers à travers le monde et consomment beaucoup d'électricité. Sans surprise, les plus gros data centers appartiennent aux GAFAM : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. Si vous souhaitez consommer local, vous pouvez vous tourner vers des serveurs hébergés en France. Pour éviter l’encombrement des données inutiles, pensez à faire le ménage dans vos emails et dans votre cloud. Le stockage physique est meilleur pour la planète : investissez par exemple dans un disque dur externe.

5° Naviguer sur internet avec un fond noir

Un petit geste effectué par plusieurs millions de personnes devient une grande action. Ce qui peut s’appliquer à ce que nous venons de voir avec le stockage en ligne. Certains navigateurs proposent un “dark mode”.

Qu’est-ce que la navigation sur fond noir ? C’est tout simplement remplacer l’arrière-plan de couleur blanche sur les sites internet (le plus répandu) par une couleur noire (moins énergivore). Le fond noir permet d’économiser la batterie des ordinateurs portables, tablettes et smartphones. Il permet aussi de réduire significativement la consommation globale d’énergie due à l’utilisation des écrans. Un écran consomme beaucoup plus d’énergie pour afficher un fond blanc qu’un fond noir (on vous passe les détails). Le fond noir est aussi un confort visuel indéniable. Il fatigue les yeux moins vite.

6° Privilégier des logiciels éco-friendly

De nombreuses alternatives écologiques numériques fleurissent depuis quelques années. Il y a désormais des logiciels qui proposent dans leur charte des actions particulièrement fortes pour le bien de la planète et la réduction de la pollution numérique.

Les moteurs de recherche éco-responsables reversent une partie de leurs bénéfices à des associations. Il faut savoir qu’un moteur de recherche gagne de l’argent en plaçant des publicités dans les résultats de recherches. Plus ils ont d’utilisateurs, plus ils peuvent vendre cher ces emplacements publicitaires. Parmi les moteurs de recherche éco-responsables les plus connus : Lilo et Ecogine qui vous permettent de choisir à quelle association reverser de l’argent, Ecosia qui s’engage à planter des arbres, Ekoolos (basé sur Google) qui ne recense que des sites et des produits écologiques ou en rapport avec l’environnement. Il existe aussi des boîtes mail écologiques : Ecomail, Lilo mail, Newmanity. Notez quand même que le géant Google investit lui aussi massivement dans les énergies renouvelables.

7° Éviter le streaming si c'est possible

Le streaming est très consommateur d’énergie. Certainement beaucoup plus que vous ne l’imaginez. Selon des études, en 2021, 80% du trafic web mondial est consacré à la lecture de vidéos en ligne ! Cela comprend les films, les séries, les clips musicaux, les tutoriels en ligne, les reportages documentaires, les vidéos humoristiques… Sans oublier bien sûr les publicités.

Limiter le recours au streaming, c’est un geste éco-responsable qui n’est pas instinctif au premier abord. Comme nous l’avons évoqué plus haut, investir dans un disque dur externe peut être un bon geste. Si vous aimez écouter de la musique, favoriser le format MP3. Vous pouvez par exemple utiliser l’application Youtube Music ou mieux, télécharger les musiques directement sur votre téléphone ou ordinateur.

8° Privilégier le wifi plutôt que la 4G

Le réseau 4G consomme 3 fois plus qu’un réseau ADSL et 10 fois plus que la fibre optique. Si certaines utilisations d’internet peuvent attendre, privilégiez donc l’ordinateur branché en filaire.

Qu’en est-il de l’impact environnemental de la 5G ? En ce qui concerne la consommation d’énergie, la 5G est conçue pour être moins énergivore que la 4G. Le réseau 5G permet de transmettre 4 fois plus de données qu’un réseau 4G équivalent, il a aussi un mode veille, qui lui permet de s’activer à la demande. L’efficacité énergétique de la 5G fait tout de même l’objet d’un débat très controversé entre les écologistes et les fournisseurs de réseaux.

9° Débrancher et éteindre les appareils inutilisés.

Cela paraît évident pour beaucoup de monde aujourd’hui, mais ce geste mérite quand même de faire partie de la liste ! La consommation des appareils électriques inutilisés permet aussi de réduire sa facture d’électricité. Un réflexe qu’il faut adopter au quotidien, à la maison (le plus facile), mais aussi au bureau (c'est une autre organisation). Climatisation en marche avec des fenêtres ouvertes, chauffage excessif, ordinateurs non éteints pour la nuit, imprimante allumée hors utilisation… Notez aussi que tous les précédents conseils peuvent être appliqués en milieu professionnel.

10° Propager vos bonnes habitudes éco-responsables autour de vous !

Pour finir, le fondement même pour réduire la pollution numérique : l’action collective. C’est la somme des petits comportements qui fera la différence. La population mondiale est estimée à 7,8 milliards d’humains en 2021.

Internet est un outil formidable qui permet d’accéder à une connaissance illimitée. Les appareils numériques ne sont pas une menace pour la planète, s’ils ne font pas l’objet d’une accumulation excessive et s’ils sont traités avec soin. Les constructeurs font des efforts pour réduire la quantité de polluants dans les appareils électroniques depuis des années. Il ne tient qu’à chacun de veiller à utiliser ces ressources avec parcimonie et responsabilité, afin de diminuer l’impact environnemental de son activité quotidienne.

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