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Publié le 11/07/2022

Réseaux sociaux et troubles de la personnalité chez l’adolescent

Accorder trop d’importance aux réseaux sociaux peut générer des troubles de la personnalité, comme la dysmorphie ou le syndrome du premier rôle.

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Le numérique accentue la crise identitaire des adolescents

L’adolescence est une période où l’on se construit. Pour la première fois, il y a un avant et un après parfaitement distincts. C’est donc une phase très introspective où l’on se pose des questions sur soi : ce que j’ai été, ce que je suis et ce que je vais devenir. Certains adolescents résolvent ces questions identitaires très rapidement puisqu’ils sont bien dans leur peau. Aussi, la question qui prédomine est celle de l’avenir, « que vais-je devenir ? ». Ils ont l’esprit léger et peuvent se concentrer sur leur carrière et leurs passions. Malheureusement ce n’est pas le cas de tout le monde. Certains ados mal dans leur peau ne réussissent pas à se définir et restent bloqués à la question identitaire au présent « qui suis-je ? ».  


Nous voudrions vous montrer dans cet article que l’ère numérique peut accentuer cette crise identitaire de l’adolescent. Les réseaux sociaux sont de puissants générateurs de troubles de l’identité. Ils peuvent même affecter certains adultes. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas nécessairement les mêmes personnes derrière un écran que dans la vraie vie. Ce décalage peut donner lieu à des troubles du comportement, que les scientifiques ont nommés. Avant d’attaquer le cœur du sujet, commençons par parler du selfie, cette tendance photo qui inonde le monde entier… et qui est l’outil le plus puissant du contrôle de votre image sociale.

Le selfie, une tendance omniprésente sur les réseaux sociaux

Avant, il était compliqué de se prendre en photo soi-même avec un bon vieux Kodak jetable. La moitié des photos que vous preniez était déjà floues, ou gâchées par un bout de votre gros doigt sur l’objectif. Les voyages de classe étaient la phobie des parents “Oh non, on va encore dépenser 15€ pour développer des photos ratées”. 


Et puis le développement de l’appareil photo sur les smartphones a bouleversé toutes les tendances. Les selfies, ces photos qui n’existaient pas, sont devenus omniprésents. Des smartphones sont même spécialement conçus pour prendre des selfies, comme le Samsung Fan Édition (l’accent est porté sur la technologie de la caméra avant). 


Et puis le selfie s’est décliné à toutes les sauces. Si vous voulez prendre en photo votre chevelure, c’est un « helfie ». Il y a aussi une tendance qui consiste à photographier ses fesses : le « belfie ». Et même votre cellulite, en prenant un « celfie ». Vous pouvez prendre des photos de vous-même sous tous les angles, et dans toutes les situations. Oui, il existe un mot pour le selfie quand on est pompette : le « drelfie ». Encore un mot pour le selfie de votre séance de sport, le « welfie ». Et même pour votre instant studieux à la bibliothèque ! Oui, vous pouvez vous prendre en « bookshelfie » pour la jouer intello sexy. 


Un peu de narcissisme n’a jamais fait de mal à personne. Mais couplé aux réseaux sociaux, le selfie devient un instrument très puissant. Il est celui à travers lequel vous contrôlez votre image sociale. Il vous permet même de créer de fausses images sociales. Et oui, vous pouvez par exemple passer 30 minutes à prendre votre joli welfie en tenue de sport et en passer encore 10 à retoucher la photo… pour seulement 5 minutes de yoga. Le contrôle de cette image sociale peut devenir chez certaines personnes une véritable obsession.

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Le syndrome du premier rôle : publier sur les réseaux sociaux pour exister

Pourquoi passer plus de temps à contrôler son image sociale via les réseaux sociaux, plutôt que de travailler son image dans la vraie vie ? C’est parce qu’il y a plus de récompenses. Plus de likes, plus de commentaires, plus de gens qui vous invitent en amis. Il y a aussi des followers et bref… Vous recevez mille fois plus de compliments sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie. 


Certaines personnes deviennent obsédées par cette image sociale virtuelle et développent un trouble du comportement que l’on appelle : le syndrome du premier rôle. Il consiste à transformer sa vie en fiction. Et forcément, à attacher plus d’importance à la photo qu’au sujet de la photo. De préférer manger froid pour avoir le temps de se prendre en photo avec sa pizza par exemple. 


Le syndrome du premier rôle est un trouble identitaire que l’on peut comparer aux troubles du comportement que développent les enfants-star. Ceux qui se sont construits à travers le regard des autres et qui ne savent pas faire autrement. Qui ont l’impression de ne plus exister si personne ne les regarde. 


En exposant notre vie à un très grand nombre de personnes, les réseaux sociaux généralisent pour la première fois le fossé qu’il peut y avoir entre la vie réelle et la vie virtuelle. Nous allons voir que ce fossé peut se creuser encore plus si nos selfies se transforment en avatar. Oui, sur les réseaux sociaux, vous pouvez affabuler votre quotidien. Mais vous pouvez surtout transformer votre physique… au point d’altérer votre vision de vous-même à cause de la technologie des filtres photo.

L’addiction aux filtres photo, quand le miroir devient votre pire ennemi

Se prendre en photo avec des filtres, cela permet de retoucher rapidement ses photos sans même avoir besoin d’utiliser Photoshop. Les photos ont toujours été la source de complexes, et on sait depuis belle lurette que toutes les stars sont retouchées (à la fois par un graphiste et par un chirurgien d’ailleurs). Alors, pourquoi pas nous ? C’est une technologie si facile qui ne prend que quelques minutes. 


Mais les filtres photo ne font pas disparaître les complexes, bien au contraire ! Ils ne permettent pas de faire remonter l’estime de soi. Ils peuvent créer un terrible décalage entre ce que l’on voudrait être et ce que l’on est vraiment, surtout chez les plus jeunes. Un trouble fréquent chez l’adolescent accro aux filtres photo est la dysmorphophobie. Il s’agit de percevoir son corps en étant loin de la réalité. 


En 2017 des chirurgiens esthétiques américains lancent une alerte. De plus en plus de patients sollicitent leurs services en demandant des opérations esthétiques pour ressembler à des photos retouchées. Les patientes étaient aussi de plus en plus jeunes. Ils ont précisé le nom de ce trouble : Snapchat dysmorphia (parce que Snapchat est la première application qui a lancé de puissants filtres photo). 


À force de construire une image sociale à coup de photos retouchées… on oublie qui on est. Les petits défauts deviennent des obsessions. La dysmorphophobie est tout simplement la peur d’avoir un corps déformé. La jeune chanteuse Cœur de Pirate, elle-même atteinte de ce trouble, est très active dans la lutte contre la dysmorphophobie.

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Protéger les adolescents des troubles de la personnalité générés par les réseaux sociaux

Ces problèmes d’identité peuvent donner suite à des troubles encore plus graves : anorexie, schizophrénie, dépression. Et forcément, comme les ados sont en pleine phase de construction de leur identité, ils ont plus de risque de tomber dedans. Connaître l’existence d’un trouble du comportement et pouvoir le nommer, c’est un début pour s’en protéger. Ils sont assez grands pour comprendre ce phénomène, si on le leur explique. 


Tout comme on ne guérit pas de l’alcoolisme en buvant de la bière, on ne guérit pas ses complexes en retouchant ses photos. Mieux vaut donc faire preuve d’une certaine vigilance, si vous remarquez que votre ado mal dans sa peau est accro aux réseaux sociaux. Dans un autre article, nous vous donnons des astuces pour déscotcher un ado de son smartphone en douceur !

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